(Ré)Apprendre à respirer pour bien parler

Dans cet article, je vous propose de respirer, respirer pour bien parler.  Savez-vous que la respiration est une clé de réussite de vos prises de parole en public ?  Son impact va bien au-delà de la seule relaxation. Savoir bien respirer, est certes une aide précieuse en matière de gestion de votre trac mais cela impacte également la qualité de votre voix, la maîtrise de votre débit, l’ouverture de votre posture autant que votre écoute… 

Voici comment, pour vos prises de parole en public, respirer c’est gagner !

Commençons par le commencement.

Ne rien faire…

Asseyez-vous les pieds bien ancrés au sol, le dos droit sans vous contracter… à votre bureau, n’importe où mais au calme. Laissez-vous aller un instant à… ne rien faire… Etirez-vous… Baillez… Non vous ne perdez pas votre temps… au contraire… faire la pause est vital pour votre équilibre et donc pour celui de votre entreprise, projet, mission, examen… Chuttt… Ne dites plus rien… fermez les yeux… laissez-vous aller… vos pensées vont et viennent, peu importe, essayez de les laisser passer… Chuttt… Plongez-vous dans cette sensation délectable… Prenez conscience de votre respiration… Ne jugez pas, n’analysez pas, ressentez simplement cette colonne d’air qui vous traverse… Inspire…Expire…Inspire…Expire… Inspire…. Expire… petit à petit revenez à votre environnement… Baillez si l’envie vous vient… étirez-vous… ouvrez les yeux

Reprenez le contrôle

C’est dingue non ? Contraint.e.s de nous arrêter un instant pour prendre conscience de notre respiration. Bah oui, la respiration est en pilote automatique alors quand tout va bien, bah tout va bien, on n’y prête aucune espèce d’attention…. Et pourtant, on le devrait.

On le devrait, tout d’abord parce que s’arrêter, se reconnecter à sa respiration c’est se reconnecter à soi et à l’instant présent. C’est reprendre le pouvoir sur le tourbillon de sa vie.

Hey, Tôa ! Le tourbillon, là, t’es rien. Môa je peux te stopper quand je veux môa !

Et si l’instant présent et tout le tralala ce n’est pas franchement votre truc (moi, j’étais comme ça avant… mais c’était avant…), bah sachez que pour réussir une prise de parole en public il vous faut apprendre à être maître de votre respiration en toute circonstance. Respirer pour bien parler. Eh oui, ma bonne dame, mon bon monsieur… Vous allez voir que la qualité de votre respiration influe sur la qualité de vos prises de parole…

Pourquoi faut-il savoir respirer pour bien parler ?

La qualité de votre respiration impacte cinq clés qui font de vous un bon orateur.

Je vous propose de découvrir pourquoi, clés par clés.

Les cinq clés impactées par la qualité de votre respiration

#1-La gestion de votre trac

#2-La qualité votre voix

#3-La maîtrise de votre débit

#4-L’ouverture de votre posture

#5-Votre écoute

Voyons-les maintenant, une par une.

#1-La gestion de votre trac

Le dinosaure que je suis se souvient avec tendresse de son premier spectacle, un spectacle jeune public Les 7 voyages de Sindbad Le Marin adapté des Mille et Une Nuits au Café d’Edgar à Paris (14ème) – j’y interprétais plusieurs personnages dont une princesse. Celle-ci entrait en scène, tenant de ses deux mains un plateau en métal oriental sur lequel étaient posés trois jolis verres à thé… Hou la la… Qu’il fut long le trajet des coulisses à la scène. Tout est relatif, car cette petite scène (qui n’existe plus) tenait dans un mouchoir de poche. Minuscule… Il n’empêche que ce trajet de deux ou trois pas me parut interminable. Le trac s’était emparé de moi. Il s’exprimait dans le tremblement de mes deux mains ; tremblement furieux qui, se répercutant sur le plateau, faisait cliqueter les verres… Gling doïng Gling doïng Gling doïng …J’étais verte de trac et de honte.

Malheureusement, à cette époque-là, je ne savais pas respirer.

Quel rapport entre le trac et la respiration ?

La respiration est intimement liée à nos émotions. N’avez-vous jamais prononcé ou entendu prononcer « j’en ai eu le souffle coupé ».

Si vous êtes sujet au trac, vous avez sans doute remarqué combien, dans cet état, notre respiration est… Bloquée.

Eh bien avant une prise de parole, lorsque vous avez le trac ou, encore mieux, en prévention, je vous invite à… libérer votre respiration. Respirer pour bien parler … respirer profondément…

Comme on l’a fait tout à l’heure, prenez un temps pour vous.
= Debout ou assis.e, fermez les yeux et… respirez…profondément…
= Concentrez-vous sur ce flux d’air…Inspire… Expire…Inspire…Expire… sans forcer…
= Visualisez un paysage apaisant pour vous. J’apprécie particulièrement la mer et son mouvement – elle se retire (inspiration), elle s’avance (expiration)…
= Revenez peu à peu à une respiration calme, détendue….
Reprenez le contrôle…Votre cerveau arrêtera peu à peu de s’affoler et vous verrez les effets du trac s’apaiser.

Entendez bien, je n’ai pas dit que vous n’aurez pas le trac… Juste que vous en maîtriserez les effets et, du coup, profiterez à plein de son énergie. En savoir plus sur le trac

Et pour aller plus loin,

Pour que vous compreniez que « oui, c’est possible y compris pour vous » de parvenir à gérer votre trac, je vous propose dans ce guide offert – 3 exercices pour relâcher les tensions et fixer la confiance – tous basés sur la respiration.

3 exercices que vous pouvez exploiter en amont de vos pitch, présentations, réunion… Leurs bienfaits sont multiples

  • se calmer
  • se concentrer
  • se recentrer

Tout ce qu’il faut pour vous mettre en condition de réussir vos prises de parole.

On y va ?

Cliquez sur l’image pour télécharger le guide

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téléchargez le guide pour chasser la peur

#2-La qualité votre voix

La voix est un élément très important de votre communication orale. C’est un outil puissant pour convaincre, attirer, repousser, faire pleurer ou bien rire…

La chanteuse et très belle voix Barbara – dont je suis fan inconditionnelle – disait

« la voix est la musique de l’âme »

Savez-vous qu’au-delà du sens des mots, une partie de l’information se transmet au niveau du son. C’est-à-dire que le son de votre voix envoie des messages au cerveau de votre audience. Il en dit beaucoup sur vous, votre personnalité, votre état émotionnel, de fatigue, de santé… Voyez cette expérience fort intéressante menée par des chercheurs pour montrer l’impact de la mélodie de votre voix (prosodie).

Autant dire qu’une voix mal maîtrisée impacte fort négativement votre communication orale, que vous interveniez en public, face caméra ou au téléphone. Une voix fatiguée vous trahit et sème le doute dans l’esprit de votre audience (« pas très en forme ce.tte pro.), une voix monocorde ennuie, une voix peu souriante repousse, une voix à peine audible demande un effort à votre auditeur.trice qui n’est pas là pour cela…

Respirer pour bien parler car souffle et voix sont mécaniquement liées 

Je vous propose une expérience : bouchez votre nez, fermez votre bouche et essayer de sortir le son « Mhum »… Vous y parvenez (j’attends vos commentaires) ? Non. Rien ne veut sortir car sans souffle… pas de voix.

C’est mécanique.

« La voix est une émission de sons produits par la vibration des « cordes vocales » au passage de l’air[…]une colonne d’air dont la profondeur et la régularité déterminent la qualité vocale. » cf les mystères de la voix – Cité des sciences

Conséquence : la bonne gestion de votre souffle impacte votre voix. Une fois encore, reprenez le contrôle.

Respirer pour bien parler car maîtriser votre souffle vous permet de

  • porter votre voix (la propulser hors de vous pour qu’elle atteigne votre audience)
  • adapter votre voix à votre environnement (qualité acoustique, effectif de votre audience), votre mode de communication (entretien face à face, conférence, webinar, téléphone…).
  • jouer de votre voix, lui donner plus ou moins d’impact sonore en appui du sens de vos propos.

Pour cela il est nécessaire de réapprendre la respiration ventrale. La respiration paisible et profonde du bébé qui dort. Oui, le bébé qui dort paisiblement gonfle son ventre à chaque inspiration et le rentre à chaque expiration. C’est inné, naturel…

La respiration ventrale

Exercices :
1-Respiration ventrale
= Debout – pieds écartés à la largeur du bassin – bien ancré au sol.
= Bras le long du corps parfaitement détendus
= Baillez, n’hésitez pas à faire un bâillement sonore (le son qui vient). Et dans la poursuite de l’échauffement ne refrénez aucun bâillement. Baillez à chaque fois que vous en avez envie.
= Placez les mains sur votre ventre.
= Inspirez légèrement par le nez (sans force ni tension), en gonflant votre ventre comme un ballon. Vous allez ainsi entraîner votre diaphragme à se contracter et vos poumons à se remplir profondément.
= Expirez par la bouche – toujours sans force – en rentrant votre ventre pour entraîner votre diaphragme à propulser l’air au dehors de vos poumons.

Faites cet exercice sans force ni tension. Ressentez ce qui se passe en vous.
Reproduisez le 3 à 5 fois de suite, pas plus, mais régulièrement. Tous les matins par exemple.

2 -Respiration et voix
Lorsque vous serez bien entrainé.e à la respiration ventrale, vous pourrez commencer par ajouter du son à chaque expiration.
= Commencez par un « humm « , sans force ni tension…
= Puis les voyelles « a e i o u » enchainées. D’abord sans forcer, puis peu à peu en portant votre voix.
Essayez de ressentir comment fonctionne votre « soufflet », cette colonne d’air que vous maîtrisez et qui vous permet de moduler votre volume sonore. (Veillez à bien monter en niveau très progressivement sans vous faire mal à la gorge)

#3-La maîtrise de votre débit

Il court, il court, le furet

C’est l’impression que j’ai lorsque je donne un texte à lire à mes élèves, stagiaires, apprenants… Ils courent, débitent le texte, comme si celui-ci n’avait aucune ponctuation. Et le pire qu’ils ne s’en rendent pas compte pour la plupart !

C’est, bien sûr, un défaut majeur dont il faut prendre conscience.

Reprenez le contrôle… je me répète, oui, je sais, mais c’est ainsi que vous parviendrez à impacter avec vos prises de parole.

Comment ?… En respirant. Une fois encore… Respirer pour bien parler…

Avant d’entreprendre une lecture à voix haute, votre discours, votre formation… respirez ! Accordez-vous ce temps pour, comme nous l’avons vu plus haut, revenir à vous-même, être en maîtrise de ce que vous faites, ici et maintenant.

Faire la pause – respirer pour bien parler et laisser son auditoire… respirer

Pendant votre performance orale, quelle qu’elle soit, faites des pauses respiratoires, pleines et entières. Rien de pire, en tant que public/interlocuteur.trice, que d’être submergé.e par un flot de paroles ininterrompu sortant de la bouche d’un.e orateur.trice qui semble ne pas s’en soucier. STOP !!! Permettez à votre auditoire de respirer à son tour, d’avoir le temps d’assimiler ce que vous êtes en train de dire. Disposez-le à bien vous écouter. Respirez !

Bien parler c’est savoir entretenir, chez votre public, l’envie de vous écouter jusqu’au bout. Et cela commence, par lui offrir ces respirations dans votre discours.

Pour vous entraîner :
1 – Relaxation
= Commencez par vous relaxer, comme vu en introduction de cet article
2 – Respiration ventrale
Entraînez votre respiration ventrale (cf#2)
3 – Lecture à voix haute, ton neutre
= Prenez un livre/magazine et ouvrez-le à la page de votre choix, pourvu qu’il y ait du texte.
Debout – pieds écarté à la largeur du bassin – bien ancré – bras détendus (ne vous crispez pas sur votre texte)
Lisez à voix haute, ton neutre (sans aucune interprétation ou « intonation »). A chaque ponctuation (point, virgule, point-virgule…), respirez comme si la pièce dans laquelle vous vous trouvez était envahie par un parfum merveilleux… Comme c’est agréable… Imaginez que ce parfum vous emplit de bien-être et de joie… respirez cet air merveilleux en embrassant la pièce du regard… prenez le temps de bien ressentir ce qui se passe en vous puis poursuivez votre lecture jusqu’à la prochaine ponctuation.

Répétez cet exercice quotidiennement, en changeant de texte si possible mais toujours en prenant le temps.

4 – « Mettre le ton »
= Lorsque vous sentez que vous maîtrisez votre débit, que vous n’avez plus envie de « courir », entraînez-vous, cette fois, avec les intentions appropriées (interprétation/humeurs/intonations…).
Que se passe-t-il peu à peu ? Votre lecture devient fluide et « maîtrisée ». Vous devenez maître du temps. Vous savez accélérer sans être emporté.e, faire des pauses plus ou moins longues en fonction de l’effet que vous voulez produire sur votre auditoire et… Miracle… vous n’êtes plus à court de souffle ! Vous osez respirer !!!

#4-L’ouverture de votre posture

Bien respirer implique de bien se tenir et vice versa.

Quand je dis « bien se tenir », ne prenez pas la mouche. Je veux parler d’une posture bien ancrée et ouverte, celle qui respire

– équilibre et confiance en soi

je n’ai pas peur de toi, public car je connais mon sujet,

– accueil et générosité

je t’invite dans mon univers, sois le.la bienvenu.e

Notre corps parle. C’est le langage non verbal.

Observez autour de vous le « langage non verbal de la peur ».

Observez.

Comment votre corps réagit-il, lorsque vous avez le trac ?

Le plus souvent, le trac s’exprime par une fermeture : regard fuyant (à l’intérieur de soi), corps recroquevillé, bras croisé etc… Et pour vous, que ce passe-t-il (laissez-moi vos observations en commentaire)

Bien respirer pour contrecarrer toute fermeture

Outre vos exercices de relaxation et de gestion du trac, je vous partage un rituel basé une fois encore sur… l’art de bien respirer pour bien parler. Un rituel basé sur la respiration, pour vous ouvrir à votre environnement dans une posture de générosité et de bienveillance, contrecarrant ainsi les effets du trac

Ce rituel est à effectuer avant votre conférence, atelier, formation, webinare.
= Debout ou assis mais surtout bien ancré.e au sol et, au mieux, dans la salle où vous aller prendre la parole (face à votre objectif si c’est un webinar)
= Respirez comme on l’a vu plus haut – sans force ni tension
= A chaque inspiration, ouvrez les bras et les mains en signe de bienvenue. Souriez et surtout embrassez toute la salle du regard. Vous rayonnez
= A chaque expiration, donnez une impulsion de tout votre corps, comme pour propulser cette chaleur vers l’assistance. Vos bras toujours ouverts accompagnent cette impulsion. Souriez et, de même, embrassez toute la salle du regard.
= Lorsqu’il est temps de reprendre votre souffle (sans force ni tension), inspirez lentement en baissant les bras le long du corps mais sans jamais baisser les yeux. De même pour l’expiration suivante

Oui, je sais, on se sent un peu ridicule comme ça les premières fois. Mais, le ridicule ne tue pas et puis à force de répétition, cette impression disparaîtra tant vous ressentirez le bénéfice de ce rituel.

#5 – Être à l’écoute

Respirer pour bien parler car bien respirer c’est s’ouvrir à l’écoute de l’autre; et être à l’écoute de l’autre – à savoir votre public/audience c’est une clé de réussite de vos prises de parole en public. Ceci que vous soyez en entretien face à face ou bien en conférence.

Lorsque vous adoptez une posture dite « en ouverture » (cf #4), vous vous mettez à l’écoute de votre environnement plutôt qu’à celle de vos émotions et/ou pensées négatives, voire ruminations. Vous pouvez ainsi capter de nombreux signaux émanant de votre auditoire : l’intérêt, la fatigue, une mauvaise compréhension, une curiosité, une main levée… ».

Cela vous permet d’interagir, d’adapter votre discours, la portée de votre voix etc… ce faisant, vous montrez à votre auditoire, toute l’attention que vous lui portez. Vous le rassurez. C’est la base d’une solide relation de confiance.

Respirer, garder le contrôle, c’est aussi triompher de la peur de l’imprévu qui ronge nombre d’orateurs…

La peur de la question imprévue… Aïe… La question piège qui tue. Du moins c’est ce que l’on craint et, à force de le craindre… patatra, le monstre pointe le bout de son nez. Et hop, on perd pied, on se sent nul.le, au-dessous de tout… Une vraie catastrophe. Lorsque ce genre de stress survient, on …. Cesse de respirer, se ferme comme une huître et rumine. L’art de la rumination qui ne mène à rien sinon au fond de son trou.

Je vous propose, une fois encore de respirer pour contrecarrer cette posture. Oui, reprendre le contrôle et vous ouvrir à vous autant qu’à l’autre.
Respirez. Vous connaissez votre sujet.
Respirez. Vous avez le droit de ne pas TOUT savoir.
Respirez. Accueillez la question quelle qu’elle soit.
Respirez, vous n’êtes pas tenu.e de répondre du tac au tac.
Respirez, vous avez le droit de prendre un temps de réflexion.
Respirez. Si vous ne pouvez pas répondre, il y a toujours une solution : félicitez votre interlocuteur pour cette question pertinente, plutôt que de dramatiser faites de l’humour « nobody is perfect », puis proposez à votre audience de lui apporter votre réponse par mail, dans les plus brefs délais (cela vous donnera 1/ l’occasion de récupérer les mails de votre public 2/ de reprendre contact avec chacun) …

Pour conclure…

La respiration est un élément fondamental de toute prise de parole réussie.

Bien respirer pour bien parler car la qualité et la maîtrise de notre respiration, impacte notre bonne gestion du trac, la maîtrise de notre voix et de notre débit, notre posture et l’écoute, soit 5 clés d’une prise de parole réussie.

A vous de jouer … Respirez pour bien parler !

 

Affiche - respirer c'est gagner

7 thoughts on “(Ré)Apprendre à respirer pour bien parler

  1. Merci pour vos conseils simples et pratiques. Très intéressant. Je redécouvre l’importance de la respiration pour être à l’aise, plein de confiance, audible et compris, et pour séduire son public, lors de la prise de parole .
    Je vais m’y remettre. En espérant en récolter très vite des fruits.
    Merci encore.

    1. Je vous en prie, Michel ! Ravie de vous avoir aidé à redécouvrir la voie de la respiration. Tenez-moi au courant de vos progrès et… prenez soin de vous !

  2. J’ai beaucoup apprécié ces leçons d’une utilité capitale. Merci beaucoup. En fait, je parle rapidement parce que j’ai peur de bagayer. Je suis donc certain que ces conseils m’aideront à bien parler. Encore une fois, MERCI !

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